A ses débuts dans la peinture, Georges Braque s’est d’abord attaché à l’impressionnisme, avant de se tourner vers le fauvisme. Mais plus tard, suite à sa rencontre décisive avec Pablo Picasso, les deux grands artistes se lanceront dans un nouveau mouvement artistique : le cubisme. La tendance va passer par des processus d’évolution importants qui influenceront, de façon majeure, l’art pictural du XXe siècle.

Le cubisme, une nouvelle figuration de l’art

Le Viaduc à l’Estaque – Georges Braque (1908)

Le cubisme est un courant artistique développé à partir de 1907. Mais le terme est utilisé pour la première fois par Henri Matisse autour d’une œuvre de Georges Braque réalisée en 1908.

Une fois initié, le mouvement va évoluer progressivement sous l’impulsion de plusieurs peintres, dont notamment les grands artistes Georges Braque et Pablo Picasso. On y retrouve visiblement l’influence de Paul Cézanne dans la façon d’appréhender les objets et la manière de les situer dans l’espace.

Au départ, l’objectif principal est de représenter des volumes sur un support plat, en utilisant des formes géométriques. Ainsi, les artistiques cubistes ne maintiennent que les contours pour avoir le rendu souhaité. Ils jonglent surtout entre lumière et perspective. La peinture représente donc le sujet dans un contexte plus large.

Avec le temps, Georges Braque et son complice Picasso poursuivent leurs expérimentations afin d’évoluer dans cette tendance.

Les formes évolutives du cubisme

Le cubisme est passé par deux grandes phases remarquables. La première (1907 à 1912) est qualifiée d’analytique. Cette appellation émane du fait que l’artiste « analyse » la forme des objets, pour les représenter par des figures géométriques très simples : carrés, losanges, triangles, ronds…

Dans le cubisme analytique, le peintre cherche à présenter l’objet sous toutes ses facettes. L’artiste va ainsi décomposer les objets en plusieurs facettes, afin de les dessiner séparément sur une même toile. Les éléments qui constituent le tableau seront donc évoqués sous différents angles de vue. C’est pour cette raison, par exemple, que dans la représentation d’un corps humain, un bras peut être plus long que l’autre…

Ensuite vient le cubisme synthétique (1912 à 1919) qui représente cette fois-ci le sujet par leurs traits caractéristiques. Cette nouvelle tendance est surtout marquée par la volonté de recentrer la représentation du sujet. Pour ce faire, l’artiste sélectionne les éléments les plus représentatifs des objets pour les insérer les uns dans les autres.

Plus tard, les peintres introduisent même dans leurs œuvres des collages et des assemblages (matières, papiers…). Ce qui va créer l’impression de volumes supplémentaires au regard du spectateur. Parfois dans certains tableaux, on retrouve également un retour à la couleur forte.

C’est le contexte de la Grande Guerre qui mettra fin à l’histoire de ce courant artistique. Les peintres cubistes deviennent de plus en plus rares. La plupart d’entre eux se tournent vers d’autres techniques. On retient bien en revanche que ce mouvement a grandement influencé la majeure partie de l’art du XXe siècle.