On doit à Georges Braque d’avoir influencé l’art contemporain tel qu’on le connait aujourd’hui. Père du cubisme, il s’est aussi imposé comme un artiste prolifique. En effet, mort à un grand âge en 1963, il a laissé à la postérité près de 400 tableaux et autant d’autres œuvres d’art. Et encore le chiffre est sans doute sous-estimé et beaucoup estiment que son travail n’a jamais été totalement répertorié.

Plusieurs centaines de tableaux, dessins et esquisses

Le Grand nu- Georges Braque -1908

Dès 1900, Braque s’essaie à la peinture avec une touche certaine de postimpressionnisme. Puis, vers 1907, sa carrière de peintre prend un virage important, résultat d’un séjour dans le Midi. Puis, il se laisse séduire par les couleurs vives du fauvisme.

Anvers et Le Havre font les frais de son art, avec Mât dans le port d’Anvers ou encore La Baie d’Anvers. Une dizaine de scènes croque l’Estaque, dont Le Viaduc d’Estaque ou La Maison d’Estaque. On en connait de nombreuses versions. Il produit également plusieurs nus (Nu assis, Femme nue assise de dos). De cette période, est sortie pas moins d’une soixantaine de tableaux.

En 1908, il rencontre Pablo Picasso, plonge dans le cubisme, initie même le cubisme dit « synthétique ». Là encore, il se tourne vers les paysages de l’Estaque, y ajoute la Provence. Il peint et compose aussi des instruments de musique, des natures mortes et des sujets. Citons Le Compotier, Broc et trois bouteilles, Piano et Mandore, Compotier et cartes, Verre sur table ou encore Femme à la guitare. Sa période cubiste lui vaut des centaines de tableaux et de dessins.

De retour de la Grande Guerre, son œuvre évolue, avec l’usage de couleurs plus vives. Celui-ci conservera quelques préceptes du cubisme, mais avec les explorations nouvelles de l’artiste. Et ce, jusqu’en 1939. Parmi les dizaines d’œuvres, il y a notamment Le Grand Guéridon ou encore La Nappe Rose.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, son œuvre dépeint l’intérieur, avec ses modèles fétiches. Dans ses dernières années, Braque travaille surtout sur de petits formats, dont Marine. Il rend également hommage à d’autres peintres comme Van Gogh (Le champ de Colza).
Son dernier tableau, qu’il parachevait encore l’année de son décès, s’intitule La Sarcleuse.

Sculptures, bijoux et décorations

Georges Braque s’adonne énormément à la sculpture durant les années de la guerre de 39-45. En ressortent des spécimens comme Hymen et Le Petit Cheval. Commencé en 1930 avec La Femme Debout, il perpétuera la pratique.

Vers 1961, ses dessins servent de base pour des bijoux, notamment des camées montés en bague. Georges Braque a également laissé derrière lui des décorations, dont ceux fabriqués pour le ballet russe dans les années 20. Il s’est aussi occupé du plafond de la salle Henri II du Louvre en 1952. Enfin, ce peintre et artiste très prolifique est aussi l’auteur de plusieurs vitraux pour la chapelle Saint-Dominique et l’Église Saint-Valery.